Stratégie Pauvreté, Précarité, Revenu universel d’activité …sont des sujets qui occupent l’actualité depuis le lancement de la concertation sur le RUA le 3 juin dernier. A cela s’ajoute l’avis voté au CESE : « Éradiquer la grande pauvreté à l’horizon 2030 ».
Tous les acteurs de la lutte contre la pauvreté s’accordent à pointer la complexité du système et des aides. Le Délégué Interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté, dans son intervention devant le Bureau National de l’UNSA le 20 juin, a présenté les actions mises en œuvre dans le cadre de la stratégie pauvreté notamment en faveur des enfants afin de lutter contre le phénomène de reproduction de la pauvreté. Comme dans le rapport du CESE, il a souligné l’inégal accompagnement vers l’emploi du fait de la fragmentation des dispositifs d’accompagnement. Les dépenses d’insertion des bénéficiaires du RSA représentaient en 2015 8% du total alors que la loi prévoyait pour le RMI une obligation à hauteur de 20% pour les départements.
Le constat est largement partagé par la société civile organisée, les associations de lutte contre la pauvreté, le gouvernement, mais les réponses apportées sont-elles à la hauteur des enjeux ? Pour répondre aux multiples facettes de la pauvreté et à ses nouveaux visages, le CESE préconise une loi de programmation qui définirait les grands objectifs à atteindre pour les dix années à venir en cohérence avec la feuille de route française vers les Objectifs de développement durable.
En septembre 2018, le gouvernement a lancé la stratégie pauvreté avec comme mesure phare le Revenu Universel d’Activité (RUA) et le Service Public de l’Insertion(SPI). Tout en saluant la démarche, l’UNSA a partagé avec le Collectif Alerte ses inquiétudes concernant le périmètre du RUA. En effet, rassembler dans une même prestation tous les minima sociaux est un objectif louable surtout si cela permet de simplifier les procédures et d’automatiser l’accès aux droits sociaux ; élargir la prestation unique aux allocations logement et à la prime d’activité relève d’une autre logique.
Pour l’UNSA, le renforcement des mesures d’accompagnement doit faire l’objet de mesures fortes, à commencer par une nouvelle loi permettant l’extension de l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée », de mieux reconnaître l’expertise des travailleurs sociaux et d’investir dans la formation continue de ces derniers.
Tout au long de la concertation, L’UNSA sera vigilante sur les propositions afin de transformer des préconisations en actions, des actions en résultats et des résultats en sourires pour ces millions de nos concitoyens qui n’aspirent qu’à vivre dignement.