Le gouvernement a invité les organisations syndicales à un rendez-vous salarial pour l’année 2020. Pour l’UNSA fonction publique, il s’agissait de pouvoir discuter des rémunérations des 5,4 millions d’agents publics, qu’ils soient titulaires ou contractuels.
Force est de constater que le gouvernement refuse une mesure générale qui permettrait de couvrir la hausse de l’inflation de 1,3% sur les 12 derniers mois, ni même de faire le choix de mesures indemnitaires qui amélioreraient la rémunération des agents.
- Seules des pistes portant sur des mesures techniques illisibles qui ne concernent que certains agents ont été annoncées.
- Reconduction de la GIPA.
- Recalcul de l’indemnité compensatoire de la CSG pour 2020.
- Dans le cadre de l’égalité professionnelle, la mesure de revalorisation indemnitaire de la filière sociale (État et Territoriale) et un CESU (Chèque emploi service universel pour la garde d’enfant) étendu et revalorisé de 5% pour les seuls agents de l’État.
- Indemnité mobilité durable étendue sous forme de forfait de 200 €, négocié localement.
- Revalorisation des frais de repas en mission de 15,25 à 17,50 €.
Des groupes de travail devraient s’ouvrir dès la rentrée sur :
- La rémunération au mérite et l’intéressement individuel et collectif.
- L’indemnité temporaire de mobilité révisée (attractivité des territoires).
Pour la Fonction publique hospitalière, les quelques mesures évoquées résultent du contexte social actuel (indemnité forfaitaire de risque pour les SMUR et les services d’urgence, revalorisation de la prime d’assistant de soins en gérontologie) et au projet de loi « Ma santé 2022 ».
L’UNSA Fonction Publique s’interroge sur la pertinence d’une telle réunion si finalement elle n’aboutit qu’à créer de faux espoirs. L’UNSA rappelle que les agents publics ont besoin d’une reconnaissance de la nation pour leur engagement au service de l’intérêt général. Une telle reconnaissance passe nécessairement par des mesures qui améliorent leur pouvoir d’achat.
Une fois de plus, le gouvernement a fait le choix de ne pas mener une véritable politique salariale et d’entériner le décrochage du pouvoir d’achat des agents de la fonction publique.