Sur le dossier de la réforme des retraites, l’UNSA mène depuis le début son action sur deux fronts : en proposant et négociant jusqu’au bout, en se mobilisant autant que nécessaire.
À l’issue de la réunion du 19 décembre avec le Premier Ministre, l’UNSA prend acte d’ouvertures qui rejoignent nos propositions.
Sur la pénibilité
L’UNSA avait demandé que les critères de pénibilité soient étendus, équitables et accessibles aux salariés des secteurs publics comme privé. Quelques avancées sont à noter : La première, et elle est importante, concerne l’extension de la prise en compte de la pénibilité pour les agents du public. Une réflexion spécifique s’ouvrira pour la Fonction publique hospitalière. L’abaissement du seuil concernant le travail de nuit est également une bonne chose. Pour autant, il reste du chemin à parcourir et l’UNSA poursuivra sa stratégie de négociation. Pour l’UNSA, les critères de pénibilité (manipulation de charges lourdes, travaux insalubres, travail au contact d’agents chimiques dangereux…) doivent aussi être intégrés dans le compte pénibilité et des discussions s’engager réellement sur la qualité de vie au travail.
Sur le minimum de pension
Le Premier ministre se dit favorable à aller au-delà des 85 % initialement annoncés. Il est ouvert comme nous le demandions à ce que ce dispositif puisse s’appliquer aux temps partiels. C’est un progrès mais l’UNSA maintient sa demande que ce minimum soit porté au niveau du SMIC. Les discussions qui s’ouvrent nous permettront de défendre cette idée.
Sur les fins de carrière
L’UNSA avait également demandé que ce sujet soit sur la table. Ce sera le cas avec un chantier spécifique qui démarrera dès janvier. Suite à des négociations, la retraite progressive pourrait être, également permise dans la Fonction publique. Le Premier ministre a cité les agents hospitaliers et les enseignants. Nous nous battrons pour que d’autres catégories soient concernées.
Sur les régimes spécifiques et les secteurs les plus impactés L’UNSA a exigé à nouveau des garanties sectorielles : dans les transports, dans la Fonction publique territoriale et hospitalière, chez les enseignants et pour les métiers exposés à la dangerosité et à la pénibilité. Dans les transports publics, le Premier ministre a annoncé vouloir respecter le contrat social. Cela va dans le bon sens. Les entreprises concernées doivent en faire la preuve auprès des agents. La revalorisation des enseignants a été réaffirmée et interviendra dès 2021. Une loi de programmation fixera le détail du calendrier et les montants engagés. L’UNSA poursuivra son action afin qu’il n’y ait pas de punis, non plus, chez l’ensemble des agents publics avec peu ou pas de primes, en particulier dans la territoriale et l’hospitalière. L’UNSA poursuivra son action également pour qu’il n’y ait pas de punis. Elle agira ainsi pour obtenir des avancées pour les salariés du privé et les agents publics aujourd’hui sans réponse.
Sur les droits acquis
L’UNSA avait demandé et obtenu que 100 % des droits acquis dans le système actuel soient préservés au moment du passage au nouveau régime. Le Premier ministre s’est montré ouvert à un mécanisme avancé par l’UNSA plus favorable, notamment dans la Fonction publique, un calcul des droits sur les 6 derniers mois d’une carrière, proratisé au temps travaillé jusqu’en 2025. Cela fera l’objet d’un nouveau chantier de négociations. Des avancées et des ouvertures donc sur tous ces sujets mais il sera nécessaire que les concrétisations et des garanties arrivent rapidement.
La ligne rouge de l’âge pivot
La ligne rouge d’un âge pivot à 64 ans, pénalisant dès 2022 l’ensemble des salariés, est toujours d’actualité. Le Premier ministre reste campé sur une volonté d’équilibre à court terme. Pour l’UNSA, si l’équilibre du régime par répartition est important, nous contestons son urgence et l’option choisie. Les modalités proposées aujourd’hui par l’exécutif sont donc inacceptables. Seul signe d’ouverture, une réunion où nous pourrons confronter les différentes hypothèses tant sur les besoins d’équilibre que sur les mesures pour y parvenir. Une chose est sûre, nous ne voulons pas d’une mesure punitive reposant sur les seuls salariés.
L’UNSA mobilisée sur tous les fronts
Dès la semaine du 6 janvier, des réunions auront lieu sur tous ces sujets y compris sur l’équilibre financier du régime. L’UNSA y participera pour défendre l’intérêt des salariés et proposer des solutions. Notre action se déploiera également auprès des parlementaires.
En revanche, si le gouvernement s’obstinait sur la mesure paramétrique frappant les salariés dès 2022 et si les réponses attendues sur les autres sujets n’étaient pas au rendez-vous, l’UNSA amplifiera sa mobilisation. Parallèlement aux discussions où elle agira, l’UNSA mènera le combat auprès de l’opinion publique. C’est un enjeu majeur et on a vu dans les sondages des derniers jours que notre stratégie avait un impact sur l’appréciation des Français, notamment sur la mesure d’âge.
La mobilisation de l’UNSA sera donc totale en restant sur un objectif strictement syndical et en visant l’efficacité. L’UNSA envisagera toutes les formes d’actions nécessaires.