Le Projet de loi de finances (PLF) 2024 a été présenté en Conseil des ministres ce 27 septembre.
Pour l’UNSA, ce nouveau projet de budget est insuffisant et ne répond pas aux urgences, qu’elles soient sociales, fiscales ou environnementales.
Dans un contexte où l’inflation reste élevée depuis 2 ans, avec des prix de l’alimentation, de l’électricité ou du carburant qui se sont envolés, la situation est de plus en plus difficile pour de nombreux ménages, qu’il convient de protéger socialement et financièrement. Or, dans ce PLF, peu de mesures concernent le pouvoir d’achat.
Malgré cela, le Gouvernement continue de réduire la fiscalité des entreprises avec une nouvelle baisse de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) d’1 milliard d’euros, avant sa possible extinction totale en 2027. Ce à quoi l’UNSA s’oppose.
Par ailleurs, elle réclame, au vu des marges (trop) importantes, que les surprofits des secteurs de l’industrie pétrolière et agroalimentaire soient taxés.
Plus globalement, l’UNSA se prononce pour une remise à plat de la fiscalité afin de la rendre plus progressive et solidaire.
A ce titre, elle revendique par exemple :
- la création de nouvelles tranches d’impôt sur le revenu, - - l’augmentation de son taux marginal supérieur et le retour au barème progressif pour les revenus du capital.
Alors que dans les discours, l’emploi fait partie des priorités du Gouvernement, ses choix budgétaires interrogent.
Si les moyens accordés à Pôle emploi augmentent logiquement de 300 millions d’euros en prévision de sa transformation en France Travail, l’UNSA refuse que l’Unédic participe à ce financement. Les recettes de l’Unédic doivent servir principalement au versement d’une allocation chômage aux travailleurs privés d’emploi.
L’objectif de baisser le déficit public et la dette à l’horizon 2027 n’est porté que par un effort sur les dépenses à travers les réformes emblématiques des retraites et de l’assurance chômage.
Pour l’UNSA, la réduction du déficit public et de la dette publique ne doit pas être faite au détriment des conditions de vie des travailleurs et des plus précaires.
Concernant l’écologie, malgré des augmentations de crédits, les efforts seront insuffisants pour atteindre les objectifs environnementaux.
Pour l’UNSA, le compte n’y est pas du tout et ne permettra pas une transformation écologique socialement juste.
Elle demande un plan massif d’investissement, notamment dans les domaines des mobilités, de l’aménagement urbain ou du logement.
Pour notre organisation, ces dépenses vertueuses devraient être isolées du budget général et ne pas être prises en compte dans le calcul de la dette publique au sens du pacte de croissance et de stabilité européen.
Face à ce projet de budget peu convaincant et qui manque d’ambition tant au niveau social, fiscal et écologique, l'UNSA continuera de porter haut et fort ses revendications durant le processus parlementaire.
Laurent Escure, Secrétaire général
Contact presse : Vanessa Jereb, Secrétaire générale adjointe