La Commission des comptes de la Sécurité sociale du 29 septembre 2023 a confirmé un déficit de plus de 8 milliards d’euros en 2023.
Celui-ci devrait encore s’accroitre en 2024 pour atteindre 11,2 milliards.
Pour l’UNSA, s’il est nécessaire et indispensable de se pencher sur les dépenses, une concertation sur les recettes de la Sécurité sociale s’impose.
La mise sur le marché de médicaments toujours plus innovants et donc plus onéreux combinée au vieillissement de la population, au changement climatique favorisant l’apparition de nouvelles pathologies ou encore le recul de l’âge de la retraite ainsi que l’accroissement des maladies chroniques ne fera qu’accroitre de manière durable les dépenses dans les années futures.
Pour garantir le niveau de recettes nécessaire, la lutte contre le chômage et les augmentations de salaires doivent être une priorité.
Pour l’UNSA, la cotisation sociale doit rester le mode de financement majoritaire. Cela n’empêche pas qu’une concertation sur les opportunités de nouvelles recettes entre les partenaires sociaux et l’État s’engage au plus vite.
L’UNSA a d’ores et déjà des propositions à présenter.
Parmi celles-ci :
• compenser les exonérations de cotisations sociales pour les heures supplémentaires,
• mettre fin aux baisse des cotisations familiales pour les salaires entre 2,5 et 3,5 SMIC,
• conditionnaliser les exonérations de cotisations employeurs en fonction de critères objectifs,
• revoir les taxes comportementales pour favoriser une alimentation saine et lutter contre les addictions,
• augmenter la part des taxes environnementales fléchées vers la Sécurité sociale.
Pour répondre aux besoins des assurés sociaux et pour pérenniser notre modèle social, il est indispensable que le gouvernement ouvre enfin des discussions avec les partenaires sociaux.
L’UNSA y est prête !
Laurent Escure Secrétaire général
Contact presse : Dominique Corona