Chaque année, à l’occasion de son rapport annuel sur l’état du mal logement, la Fondation Abbé Pierre (FAP) analyse la politique du logement en France. Cette année ce fut également l’occasion de faire le bilan du quinquennat et d’entendre les propositions des candidats à l’élection présidentielle pour remédier à la crise du logement.
Pour l’UNSA, le logement est un droit fondamental, au cœur de la cohésion sociale de la nation. Il permet d’accéder à d’autres droits fondamentaux, tels que l’emploi et la santé, intrinsèquement liés. Pour avoir un emploi, il faut un logement et pour pouvoir payer un loyer, il faut un emploi.
Pour l’UNSA, le logement doit être décent, abordable et pas trop éloigné du lieu de travail.
Le logement, un levier de pouvoir d’achat
Les coûts directs ou indirects du logement (eau, électricité, chauffage, taxe sur les ordures ménagères, équipement, transports…), représentent au moins 25% du budget des ménages. L’augmentation continue de ces coûts a bien évidemment un impact négatif sur le reste à vivre des ménages. Les raisons en sont connues : manque de logements sociaux, déficit de construction de logements, envolée des prix des loyers, politique d’aide au logement et d’accompagnement social mal adaptée, plan de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale insuffisante, stratégie de lutte contre les expulsions pas assez efficace et en conséquence multiplication des logements indignes et insalubres, les seuls accessibles à certaines parties de la population, et accroissement du sans-abrisme.
Peu d’ambition politique, des candidats à la présidentielle pour ce droit fondamental
A l’occasion de la présentation du rapport annuel 2022 sur le « mal-logement », une partie des candidats à l’élection présidentielle se sont succédés devant la FAP pour présenter leurs propositions sur ces sujets. Alors qu’ils partagent les constats sur le mal-logement, ces questions ne figurent pas au cœur de leur programme. Si tous s’accordent sur la nécessité de la rénovation énergétique, l’augmentation du nombre de logements sociaux, l’encadrement des loyers, aucune solution concrète n’est proposée pour y arriver.
Quel bilan du quinquennat ?
Quant au bilan du quinquennat en matière de logement, il est à l’image de la place qui lui est accordée au sein du gouvernement : c’est-à -dire mitigé… La politique du logement en France est une politique par petites touches, qui montre ses limites.
L’UNSA appelle de ses vœux, une politique de logement inscrite dans une loi de programmation qui permettrait d’avoir une vision globale de la question en concertation avec tous les acteurs et tous les niveaux de décision et de mise en œuvre, en lien avec la politique d’emplois, des transports et sociale