Elle était représentée par Luc Bérille, Secrétaire général, et Frédéric Marchand, Secrétaire général de l’UNSA Éducation.
Cet entretien a permis un premier échange sur la mise en place du SNU, engagement de campagne du Président de la République. Le principe général de ce service obligatoire, destiné à tous les jeunes, soit, annuellement, de 600 000 à 800 000 jeunes, serait de valoriser la citoyenneté républicaine, de renforcer la cohésion sociale et de favoriser l’engagement.
Il se déroulerait en 2 phases. La première, à l’âge de 16 ans, durerait un mois, se décomposant en 15 jours en hébergement collectif, puis 15 autres jours pouvant être étalés dans des associations ou collectivités d’accueil. La 2nde phase, facultative, se déroulerait jusqu’à l’âge de 25 ans, sur une durée de 3 à 6 mois, et serait centrée sur des activités ciblées telles que la défense, la sécurité civile, l’accompagnement des personnes, la préservation du patrimoine ou de l’environnement, le tutorat, etc...
Selon Gabriel Attal, une première préfiguration sera lancée à l’été 2019 sur une dizaine de départements, ce qui permettra une première évaluation de ce dispositif.
L’UNSA a rappelé que, si elle partageait les objectifs généraux d’une meilleure insertion citoyenne de la jeunesse s’appuyant sur l’engagement, elle n’avait jamais revendiqué la mise en place d’un SNU, s’interrogeant sur sa faisabilité budgétaire, autant que sur les effets potentiellement contreproductifs de son caractère obligatoire.
Elle a fait état de ses interrogations concernant, entre autres, la conception et l’ingénierie pédagogique de ce service, la nature, la formation et la rémunération des encadrants ou intervenants, les capacités d’hébergement offertes aux jeunes, les conditions de responsabilité, de sécurité juridique et matérielle, la situation des jeunes concernés avec des statuts très variables.
Selon M. Attal, le contenu plus précis du dispositif étant en cours d’élaboration, il donnera lieu à de nouvelles rencontres avec les organisations et partenaires concernés.