La ministre du Travail vient d’annoncer ses arbitrages concernant la réforme de la formation professionnelle qui, pour une large part, reprend l’esprit de l’accord négocié par les partenaires sociaux.
L’UNSA souligne le renforcement du Conseil en Evolution Professionnelle (CEP) et du Compte Prévisionnel de Formation (CPF), mais sa monétisation pose question, notamment pour garantir l’équité d’accès à la formation.
L’UNSA se félicite que les salariés à temps partiel, en majorité des femmes, puissent bénéficier des mêmes droits que les salariés à temps plein. C’est un élément fort de lutte contre la précarité et qui concourt à l’égalité professionnelle Femmes Hommes.
L’UNSA, qui a toujours milité pour la mise en place d’une véritable démarche de qualité formation et pour un contrôle renforcé des coûts, accueille favorablement les arbitrages annoncés sur ce sujet.
Il en est de même concernant la collecte qui sera confiée aux URSSAF permettant ainsi de sécuriser les fonds de la formation professionnelle.
Pour autant, l’UNSA, tout en étant pour une simplification du système de la formation professionnelle, s’interroge fortement sur différentes annonces, notamment en matière de gouvernance, sur la création de « France Compétences » et des opérateurs de compétences. En effet, sous couvert de simplification, ne serait-ce pas plutôt une reprise en main directe par l’Etat ?
Le rôle alloué à chacun des acteurs (partenaires sociaux, Etat, Régions) et l’articulation des missions au plan national et régional, comme au sein de « France Compétences », restent à préciser.
Par ailleurs, pour faciliter l’accès à la formation des salariés des TPE et PME, qui est effectivement une priorité, l’UNSA regrette que les freins identifiés, n’aient pas été traités, tel que le remplacement du salarié en formation.
Ce volet « formation professionnelle » sera inséré dans une loi « la liberté de choisir son avenir professionnel » au service de la sécurisation des parcours professionnels de tous les actifs.
C’est au regard de la globalité du projet de loi que l’UNSA se prononcera sur le volet sécurité pour les salariés et l’effectivité de leurs droits.