Fermeture de Fessenheim, la transition écologique doit intégrer la dimension sociale

A l’échelle du pays, la transition écologique vers des alternatives énergétiques décarbonées doit prévoir des plans ambitieux de reconversion professionnelle, de mobilité accompagnée vers les nouveaux métiers.

Le réacteur nº1 de la centrale nucléaire de Fessenheim, la plus ancienne de France en activité, a été mis à l’arrêt le 22 février dernier. L’arrêt du second réacteur est prévu le 30 juin. Pour le gouvernement, la fermeture de Fessenheim « constitue une première étape dans la stratégie énergétique de la France, qui vise un rééquilibrage progressif » entre les différents types d’énergies.

Pour rappel, l’UNSA soutient la mise en œuvre d’un mix énergétique dans lequel la part du nucléaire sera significativement réduite et les énergies renouvelables prendront une part majoritaire. Mais encore faut-il que des efforts majeurs soient faits pour développer des alternatives énergétiques décarbonnées, à l’heure où l’essor de l’éolien terrestre devrait être freiné, et les énergies marines renouvelables pas suffisamment supportées.

La phase de préparation au démantèlement de Fessenheim devrait commencer à l’horizon 2025, après évacuation des combustibles, et se poursuivre pendant plusieurs décennies. La ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, a confirmé le projet de création d’un technocentre sur le site de la centrale nucléaire Fessenheim, centre d’excellence du démantèlement nucléaire, pour le recyclage des matériaux métalliques.

Pour l’UNSA toutes les décisions prises sur ces sujets doivent intégrer la dimension sociale. La transition écologique doit s’incarner au travers de plans ambitieux de reconversion professionnelle, de mobilité accompagnée vers les nouveaux métiers, bref d’une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences à l’échelle du pays.