Crise de l’hôpital public, de premières réponses

communique_de_presse_m.jpg, nov. 2018Après des décennies de cure d’austérité pour l’hôpital public et une situation qui, au fil des années, s’est très largement aggravée, l’étau financier commence à se desserrer.

La très forte mobilisation des salariés de l’hôpital et la prise de conscience par l’opinion publique des difficultés de notre système de santé y ont contribué.

Le gouvernement a pris la mesure de cette crise et les annonces faites ce jour par le Premier ministre sont un début de réponse.

Il a fixé trois objectifs : restaurer l’attractivité de l’hôpital public et améliorer les carrières, déverrouiller le fonctionnement de l’hôpital et dégager des moyens financiers supplémentaires. L’UNSA ne peut qu’y souscrire.

L’engagement d’augmenter l’ONDAM, plan d’1,5 milliards sur 3 ans, et la reprise de 10 milliards des dettes des hôpitaux en sont des signes tangibles. Ils viennent s’ajouter aux 300 millions des annonces de septembre 2019.

Après des années de contraintes financières et de rigueur budgétaire, un tel apport est loin d’être négligeable. L’UNSA considère, en effet, qu’il était temps de recommencer à investir pour la santé publique. C’est une première étape. Et cet effort financier devra être poursuivi et amplifié pour répondre aux défis de l’hôpital public.

Concernant les mesures elles-mêmes, les professionnels de terrain devront apprécier leur efficacité et l’amélioration concrète des conditions de travail qu’elles doivent générer.

Ils sauront dire si celles les concernant sont à la hauteur de leurs besoins.

Pour l’UNSA, l’enjeu majeur réside bien dans l’amélioration à un accès aux soins de qualité et dans la reconnaissance de tous les personnels qui les assurent.