La première des priorités pour l’UNSA Fonction Publique est de s’assurer et d’obtenir que la santé des agents publics soit protégée dans l’exercice de leur mission dans le contexte sanitaire lié à l’épidémie du COVID-19. Cette garantie de protection conditionne également l’effectivité et la continuité des services publics indispensables au bon fonctionnement de notre pays. Leur réactivité n’est plus à démontrer. Les services publics et les agents publics ont permis à notre pays de tenir.
Pouvoir d’achat Cependant, les agents publics ont eu la confirmation par l’Insee qu´en 2018, leur rémunération et leur pouvoir d’achat ont baissé, comme ils avaient alors pu le constater. Le blocage pendant un an du protocole PPCR explique en partie cette situation pour les fonctionnaires. Cette baisse ne peut perdurer. Aussi, l’UNSA Fonction Publique revendique l’ouverture d’une négociation salariale, pour l’ensemble de la fonction publique, à l’instar de celle qui a été menée pour les agents hospitaliers. Pour que le pouvoir d’achat des agents publics, fonctionnaires et contractuels, soit au moins maintenu, une revalorisation doit intervenir dans les trois versants de la fonction publique.
Négociation salariale La ministre de la transformation et de la fonction publique souhaite « rétablir la confiance » et dit reconnaître l’engagement des agents et leur travail, y compris pendant la crise sanitaire. Si tel est réellement le cas, cette reconnaissance devrait concrètement amener le gouvernement à ouvrir le chantier des rémunérations pendant les 500 prochains et derniers jours du quinquennat.
Mutuelles et prévoyance De plus, l’UNSA Fonction publique milite pour obtenir également une participation financière significative des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire pour tous les agents, mutuelle et prévoyance, selon leur choix.
Qualité de vie au travail Il est également grand temps d’améliorer la qualité de vie au travail et la santé au travail des agents publics. Les récents rapports ont fait état d’un retard considérable des employeurs publics. Ce chantier est prioritaire car il détermine les conditions de travail quotidiennes de plus de 5 millions d’agents publics mais aussi leur insertion professionnelle soutenable à plus long terme. La seule stratégie de réparation a démontré ses limites.
L’UNSA Fonction Publique rappelle son opposition au jour de carence.
Dialogue social et vrais accords Ces sujets nécessitent l’ouverture par le gouvernement de négociations avec les organisations syndicales tout comme sur la question du dialogue social, des accords nationaux et locaux dans la fonction publique ainsi que sur les moyens donnés aux représentants des agents pour renforcer les droits à l’information et la consultation.
Transparence et équité L’UNSA appelle également le gouvernement à tirer les premières conclusions de l’application de la loi de transformation de la fonction publique en matière de dialogue social et à rouvrir un débat sur les lignes directrices de gestion afin de garantir la transparence et l’équité pour tous les agents.
Égalité Professionnelle Femme/Homme Enfin, l’UNSA attend du gouvernement que, dans la fonction publique comme dans toute la société, les questions d’égalité, de diversité et de lutte contre toutes les formes de discrimination et de violence soient un fil rouge.
UNSA déterminée L’UNSA Fonction publique participera aux nombreux chantiers qui s’ouvrent lors de cette rentée en étant force de propositions pour défendre les intérêts des agents publics. Elle portera une attention accrue sur les moyens réellement mis en œuvre par le gouvernement pour faire en sorte que les agents puissent mener à bien leurs missions.
Des budgets volontaristes A ce titre, la mise en place d’outils de travail adaptés est indispensable mais ne sera pas suffisante. C’est toute la chaîne d’organisation qui est à revoir pour redonner des marges de manœuvres aux agents publics. C’est l’amélioration de leurs conditions de travail, de l’organisation du travail, de leur formation et des ressources qui leurs sont fournies pour atteindre les objectifs qui leurs sont assignés qu’il s’agit de revisiter. Pour faire baisser l’intensification du travail qui sévit dans la fonction publique, la question des effectifs doit être posée. Car même si les agents étaient bien équipés, avec des consignes claires, des formations adaptées, bénéficiaient de l’appui et de la confiance de leur hiérarchie et de conditions de travail satisfaisantes, la charge de travail demeure le sujet à régler dans un contexte de resserrement des effectifs et de restructurations incessantes.
Attractivité indispensable C’est à ce prix, et à celle d’un pouvoir d’achat qui doit retrouver le chemin de la progression, que l’attractivité des métiers du service public sera préservée. La fonction publique doit demeurer un atout de notre pays.
Luc Farré Secrétaire Général de l’UNSA Fonction Publique