Le 1er novembre sont entrées en vigueur de nouvelles règles durcissant les conditions d’accès à l’assurance chômage :
Il faut maintenant avoir travaillé au moins 6 moins dans les derniers 24 mois pour bénéficier de l’assurance chômage (et non plus 4 mois sur 28 mois). Pour recharger ses droits, il faut avoir travaillé 6 mois ou 910 heures et non plus 1 mois ou 150 heures.
Ce qui pose la question pour l’UNSA des entreprises qui abusent des contrats courts. Pour autant, c’est le demandeur d’emploi qui va être pénalisé dès à présent et non l’entreprise !
En effet, ce sont surtout les actifs qui travaillent de manière discontinue qui seront impactés par les nouvelles mesures. En outre, seuls certains secteurs économiques seront concernés par le bonus-malus qui n’entrera en vigueur qu’en…. 2021 !
Le durcissement des conditions d’accès à l’indemnisation entraînera pour 710 000 personnes, la première année, soit une durée de droits réduite, soit une ouverture de droits retardée, soit pas d’ouverture de droits du tout.
Au 1er avril 2020, la modification du mode de calcul du salaire journalier de référence entraînera une baisse des allocations mensuelles – parfois jusqu’à 50% et plus – pour 37% des entrants la première année, c’est-à -dire 850 000 personnes.
Plus d’1,2 million de demandeurs d’emploi vont subir le durcissement des nouvelles règles de l’assurance chômage et plusieurs milliers en sont exclus dès à présent !
L’UNSA, opposée à cette réforme qui va pénaliser les plus précaires, s’est associée à la démarche initiée par Solidarités Nouvelles face au Chômage afin de recueillir l’avis des demandeurs d’emploi.
Cette consultation qui se déroule du 1er novembre 2019 au 1er avril 2020 permettra notamment de rendre compte des impacts de la réforme sur les demandeurs d’emploi et leurs conditions d’existence et d’évaluer leurs attentes pour faciliter leur retour à l’emploi.