Dans le cadre de la mission conduite sur les arrêts maladie et leur indemnisation, l’UNSA a été auditionnée par messieurs Oustric, Bérard et Seiller. Pour l’UNSA, le débat visant à faire payer un jour de carence à tous les salariés et agents est un faux débat.
Et pour cause, aujourd’hui en France, ce ne sont pas les arrêts de courte durée qui coûtent cher mais les arrêts de longue durée.
Selon les chiffres, l’Assurance Maladie reconnait elle-même que 45% des arrêts maladie sont inférieurs à 8 jours et ne représentent que 4% des montants totaux indemnisés quand les arrêts de plus de 6 mois représentent 45% de la dépense totale liée aux IJ.
Le ou les jours de carence, qu’ils soient harmonisés ou non, n’ont démontré aucune efficacité et ne sont donc que pénalisants pour les malades qui cumulent ainsi une double peine : perte de rémunération et maladie.
L’UNSA demande donc la suppression des jours de carence pour tous ainsi que de la condition d’ancienneté pour bénéficier du maintien de salaire pour les arrêts de plus de 8 jours.
Pour l’UNSA, il faut être très attentif à l’utilisation qui peut être faite des chiffres. Et pour cause, la France connait une augmentation de sa masse salariale et donc mécaniquement du montant global de l’indemnisation des arrêts maladie.
Pour l’UNSA, la question des arrêts maladie ne peut donc uniquement se centrer autour de chiffres. La réponse doit être plus globale.
Tout un travail doit être mené autour de la prévention, du non recours à l’arrêt de travail pourtant prescrit (43% des salariés ont déjà renoncé à un arrêt par peur des répercussions financières et professionnelles), de la reconnaissance du burn out comme maladie professionnelles ou encore des nouvelles maladies chroniques non inscrites sur la liste ALD, de la spécificité des salariés du particulier employeur tels que les assistantes maternelles par exemple, etc.
A ce titre, l’UNSA publie 15 propositions pour lutter et améliorer la prise en charge des arrêts maladie.
Pour l’UNSA, dans une société du 21ème siècle, il est temps de cesser de culpabiliser et de sanctionner les malades et trouver des solutions alternatives qui pourraient, par exemple, permettre des retours à l’emploi progressifs et adaptés après un long arrêt maladie et surtout prévenir le déclenchement de maladie professionnelle.