Lors du CIAS du 19 octobre, la DGAFP a annoncé que l'aide à l'installation des personnels (AIP) serait bien ouverte aux agents contractuels de l’État avec des contrats successifs de plus d'un an au total dans les vingt-quatre derniers mois.
Cette annonce répond à l'exigence de l'UNSA Fonction Publique d'ouvrir cette prestation à ces agents, notamment à ceux qui sont dans les situations les plus précaires.
Pour la deuxième année consécutive, des mesures exceptionnelles ont été prises en 2021 pour éviter la sous-consommation budgétaire de l’action sociale interministérielle. Pour l’UNSA Fonction Publique, ce budget a vocation à être utilisé entièrement, pour les agents.
Sans qu’elle soit un élément salarial, l’action sociale, qu’elle soit interministérielle ou ministérielle, participe directement à la qualité de vie au travail des agents, mais également au mieux-vivre de l’agent et de sa famille.
L’UNSA Fonction Publique ne peut se satisfaire chaque année de mesures exceptionnelles pour répondre à cette sous-consommation chronique. Celle-ci doit être attaquée à la racine par des mesures structurelles.
Ainsi, la baisse du nombre de bénéficiaires de la prestation Chèques-vacances doit être enrayée. Pour cela, certains remèdes sont connus et constamment revendiqués par l’UNSA Fonction Publique :
- Les plafonds des barèmes d’accès doivent être revalorisés annuellement, - Un soutien aux primo-accédants permet de redynamiser cette prestation, - La campagne de communication en direction des agents doit être effectuée au plus près du terrain.
L’UNSA Fonction Publique revendique une amélioration de cette prestation par un raccourcissement de la durée d’épargne de quatre à deux mois, permettant de répondre aux attentes des personnels les plus précaires, ceux qui sont le moins en possibilité d’épargner et de s’adapter aux changements de mode de consommation.
D’autres prestations souffrent d’un manque de revalorisation régulière des barèmes d’accès comme le CESU garde d’enfants 0-6 ans ou l’aide à l’installation des personnels.
L’accès à la restauration collective et le logement sont deux priorités pour les agents. Une réflexion doit s’engager sur ces sujets.
La restauration collective a souffert, souffre et souffrira des effets de la crise sanitaire. Celle-ci a mis en avant des défauts structurels. De moins en moins d’agents l’utilisent. La prestation interministérielle restauration d’un montant de 1,29 € est trop faible et trop restrictive.
La participation supplémentaire des ministères est trop disparate. L’harmonisation sur le mieux-disant est en cours de réalisation dans le périmètre de l’aménagement territorial de l’État. Il est impératif de la rendre effective dans les délais prévus.
Il faudra aller plus loin que ce périmètre, l’égalité de traitement d’agents travaillant par exemple dans la même cité administrative n’étant plus respectée, lorsque nombre d’entre eux ne relève pas du périmètre concerné. La vie, voire la survie de la restauration collective a un coût. La restauration collective doit tenir son rôle dans la qualité de vie au travail.
La politique du logement doit être examinée de près. Le relèvement du montant maximal de l’AIP était une revendication de l’UNSA Fonction Publique ainsi que son ouverture aux agents contractuels. Le retour à la circulaire initialement publiée, ouvrant le droit à l'AIP aux agents contractuels disposant de contrats successifs d'une durée totale supérieure à un an dans les deux dernières années était une exigence de l'UNSA Fonction Publique.
Ces mesures seront pérennisées en 2022, ce que nous revendiquions. Pour aller plus avant, une politique interministérielle plus volontariste doit être menée quant aux réservations de logements pérennes en direction des agents, notamment pour ceux qui sont en situation de mobilité.
Pour l’UNSA Fonction Publique, les mentions « Peut mieux faire » ou « A accompli quelques efforts » ne peuvent rester celles de l’action sociale interministérielle. Les progrès doivent être constants, les résultats plus que satisfaisants. L’employeur public qu’est l’État doit être exemplaire dans les faits.