En dehors de l’emploi agricole, pour lequel les Français se sont largement mobilisés, les saisonniers comptent parmi les salarié.es les plus fragiles, dont la situation est rendue encore plus difficile avec la crise sanitaire que nous traversons.
Ces salarié.es ont la particularité d’enchaîner des contrats souvent courts à durée déterminée passant d’un emploi d’hiver à une saison d’été et de bénéficier, bien souvent, d’un logement avec leur emploi.
Cette année, la saison d’hiver s’est arrêtée brutalement et certains employeurs demandent aux salarié.es saisonniers de quitter au plus vite le logement mis à leur disposition, sans se soucier des problématiques de confinement et des questions de transports pour rentrer chez eux.
Par ailleurs, la probabilité de retrouver un emploi cet été est mince, vu la situation des structures hôtelières et du secteur événementiel à ce jour. Pour certains, la période d’activité professionnelle, suivie de l’activité partielle, ne suffiront pas à leur donner accès au chômage ni pour les protéger sur cette période
L’UNSA interpelle Muriel Pénicaud, ministre du travail, et Julien Denormandie, ministre de la Ville et du Logement, afin de porter attention à cette catégorie de salarié.es, qui recouvre aussi bien le secteur du commerce que celui de l’animation sportive et culturelle, en passant par le transport de passagers.
Dans le courrier qui leur est adressé, l’UNSA demande d’agir au plus tôt et au mieux pour ces salarié.es :
- auprès de leurs employeurs pour leur demander de maintenir les saisonniers dans leur logement jusqu’à la fin du confinement et au retour des transports leur permettre de rentrer chez eux dans les meilleures conditions ;
- pour mettre en place des mesures d’urgence permettant aux travailleurs saisonniers de subvenir à leurs besoins le temps de reprendre une activité professionnelle, lorsque tous les moyens de sécurité sanitaire et d’emploi dans ces secteurs le permettront.