Le Président de la République a présenté, le 25 novembre, un plan de lutte contre les violences faites aux femmes, décrétée "grande cause du quinquennat".
L'UNSA salue cette annonce qui repose, à juste titre, sur des actions transversales multiformes visant notamment l'éducation et le combat culturel en faveur de l'égalité, un meilleur accompagnement des victimes et le renforcement de l'arsenal répressif.
Sa mise en œuvre ne pourra faire l'économie de poser et, surtout, de résoudre des questions de moyens et de cohérence. Décréter des priorités suppose en effet que les moyens budgétaires et organisationnels leur soient associés: en l'état du débat budgétaire comme des objectifs affichés pour reformater l'action publique, ils ne sont pas garantis.
Cela suppose aussi que l'on sache résister aux lobbys de toutes natures en pesant les conséquences directes ou indirectes que céder à leur pression peut engendrer. Le renoncement aux "ABC de l'égalité", visant à combattre les stéréotypes sexistes dès l'école primaire, aura ainsi fait perdre un temps précieux en la matière. Sur un autre plan, la suppression, demain, des CHSCT dans les entreprises peut priver la lutte contre les violences et discriminations sexistes sur les lieux de travail d'un outil indispensable.
L'UNSA souhaite donc qu'au delà des annonces, une large concertation soit ouverte permettant d'aborder l'ensemble de ces sujets pour garantir cohérence et efficacité.