L’UNSA est toujours dans l’action par la mobilisation et le dialogue.
Elle sera un acteur de la grève du 17 décembre prochain.
En parallèle, l’UNSA ne rompt pas le dialogue social pour une raison évidente : elle ne veut pas laisser le gouvernement décider seul pour les salarié·e·s.
Aujourd’hui, il s’agit de sortir de la crise provoquée par le gouvernement.
– Certaines annonces du Premier ministre mercredi correspondent à des propositions de l’UNSA : protection de 12 générations, 100 % des droits acquis, transition longue…
– D’autres restent trop floues : pas de garanties pour les secteurs les plus impactés, ni sur la prise en compte concrète de la pénibilité et de la dangerosité, pas de garanties pour les plus fragiles (carrières au Smic, temps partiels contraints, agents de catégorie C et notamment des Fonctions publiques territoriale et hospitalière…).
– Une annonce est particulièrement punitive : l’âge pivot et l’allongement du temps de cotisation dès 2022 pour tous les salariés afin d’équilibrer financièrement le système.
La solidarité ne se négocie pas.
À l’UNSA, la solidarité est une valeur absolue : nous sommes attachés au régime par répartition.
L’avenir de ce régime dépend de son équilibre financier, autrement nous courons le risque d’ouvrir la voie à un système par capitalisation ou à une étatisation, ce dont nous ne voulons pas.
Cependant, nous ne pouvons accepter que cet équilibre financier soit imposé de manière brutale et unilatérale.
Les partenaires sociaux doivent être au centre de la réflexion et des modalités de mise en application. Il faut leur faire confiance. Si le gouvernement leur tend la main, ce ne peut être pour mieux leur tordre le bras en fixant d’avance le résultat.
Une nouvelle solution UNSA de sortie de crise.
Nous proposons une solution UNSA : retirer la mesure d’âge injuste, confier aux partenaires sociaux la responsabilité de définir une nouvelle trajectoire pour remettre à moyen terme notre système de retraite sur la route de l’équilibre.
Comment ? En sollicitant une partie des disponibilités du fonds de réserve et en engageant les cotisations et particulièrement celles des employeurs.
L’UNSA tient à ce que cette solution soit confiée à la gouvernance du futur système de retraite.
Dans ce dossier, la solidarité n’est pas négociable, le reste l’est : il incombe donc au gouvernement de savoir négocier ce virage.