Le gouvernement a annoncé ses arbitrages budgétaires pour 2019. Qu’en pense l’UNSA ?

image004.pngIls tiennent en quelques mesures.

La désindexation des allocations familiales, des APL et des retraites conduira à une perte de pouvoir d’achat pour des millions de nos concitoyens, au risque de contre-effets sur la croissance.

De surcroit, elle frappera de plein fouet les plus démunis, aggravant un peu plus l’injustice sociale. Quant à l’exonération de cotisations sociales des heures supplémentaires, elle ne résoudra pas le chômage : avant d’avoir du travail en plus, il faudrait déjà avoir un travail tout court. Ensuite, les contrats aidés devraient encore diminuer alors qu’on a besoin d’outils de réinsertion dans le travail pour le chômage de longue durée. Enfin, le gouvernement prévoit 4500 suppressions d’emplois publics, loin des 120 000 annoncés dans le programme de Macron.

Le gouvernement justifie ses choix budgétaires par la priorité à l’activité. Mais en pointant financièrement les « inactifs » (retraités, chômeurs, allocataires…) au risque d’en faire des boucs émissaires, il glisse dangereusement. Il commet ainsi une erreur politique autant qu’économique.

Derrière tout cela, se pose la question du modèle économique, social et environnemental que le gouvernement entend porter et avec qui. Elle était au cœur de la rencontre que l’UNSA a eue, le 4 septembre, avec le Premier ministre.



Quelles sont les implications pour la Fonction publique ?

La question des missions de service public assurées pour les citoyens continue à être esquivée. Or, au-delà de ses répercussions pour les fonctionnaires eux-mêmes, elle est décisive car elle nous ramène au projet de société dont a besoin cette France du XXIème siècle. Des pistes inquiétantes sont ouvertes par le rapport de la commission CAP 2022. C’est pourquoi l’UNSA est particulièrement vigilante.



Quelles échéances propres à l’UNSA dans cette année 2018-2019 ?

Il y aura beaucoup d’élections de représentativité dans les entreprises, dont de de grandes entreprises comme la RATP ou la SNCF en novembre, et puis, en décembre, les élections générales dans toute la Fonction publique. Que les électeurs nous donnent plus de force pour peser, c’est l’enjeu.

Et puis l’UNSA aura aussi rendez-vous avec elle-même avec son congrès national, début avril 2019, à Rennes : renouvellement des équipes, ajustement de notre stratégie et de nos mandats, c’est là que tout se décidera pour continuer notre travail de ré-oxygénation du syndicalisme français.