Alors que la plupart des salariés ont pu bénéficier du télétravail pour limiter leur exposition à la Covid, 4,6 millions de salariés du secteur privé dits de « 2ème ligne » ont pris un risque accru afin d’assure la continuité de la vie quotidienne des Français. Si l’UNSA soutient la nécessité de revaloriser ces métiers, elle appelle également à améliorer leur protection sociale au vu de leurs conditions de travail.
Ils sont agents d’entretien, caissières, boulangers, aides à domicile, etc. Et selon une étude récente, leurs conditions de travail présentent des divergences notables avec les salariés du secteur privé.
L’enquête révèle que ces travailleurs sont exposés à des conditions de travail plus difficiles et que les contraintes physiques y sont particulièrement élevées. Ils sont de fait plus exposés aux risques professionnels et subissent plus d’accidents.
La crise sanitaire a exacerbé un peu plus ces situations en raison notamment d’une plus forte sollicitation des travailleurs, avec une intensité parfois accrue pour assurer les missions nécessaires à la population.
Ces professions ont aussi été plus exposées au risque de contamination à la covid 19 (notamment). Pourtant elles ne peuvent toujours pas se prévaloir de la reconnaissance automatique de maladie professionnelle. Pire encore, pour l’UNSA, les critères très restrictifs pour accéder à cette reconnaissance ne sont pas de nature à favoriser l’accès à ce droit.
Enfin, l’étude fait ressortir que les 4,6 millions de salariés de « 2ème ligne » sont, comparativement aux autres travailleurs du privé : • plus souvent en CDD, • plus souvent en intérim, • plus souvent exposés au chômage, • plus souvent soumis à des horaires atypiques et/ou à des temps de travail partiels voire très partiels, et que leur fin de carrière s’avère plus difficile en raison notamment de l’usure professionnelle engendrée.
Ces phénomènes les rendent de fait, globalement plus « précaires » que le reste des travailleurs du privé.
Pour l’UNSA s’il est évident que les négociations portant sur la reconnaissance de ces métiers sont essentielles et doivent désormais aboutir, il faut en parallèle que des avancées sociales notamment en matière de prévoyance complémentaire voient le jour pour protéger ces salariés en cas d’invalidité, d’incapacité, voire de décès.
Et alors que l’UNSA revendique la généralisation de la prévoyance complémentaire pour l’ensemble des travailleurs, elle estime que ce chantier doit désormais être une priorité pour l’ensemble des employeurs, organisations syndicales et pour le Gouvernement.