Depuis le 11 janvier, aucune nomination d'un ministre de la Fonction Publique n'a eu lieu.
L'UNSA Fonction publique le regrette vivement.
Le Président de la République et le Premier ministre n'ont toujours pas nommé de ministre de la Fonction Publique.
Pourtant, Emmanuel Macron a demandé aux agents publics des trois versants (État, Territorial, Hospitalier) lors de son intervention télévisée de se mobiliser fortement pour accomplir leurs missions (soigner, éduquer et enseigner, protéger...), mais aussi pour agir dans l’intérêt général de notre pays.
L’ensemble des services publics est également concerné par l’absence de nominations de titulaires de portefeuilles importants et essentiels. Toujours aucune personne chargée spécifiquement du transport ou de la santé, par exemple !
Le constat est implacable, les dossiers urgents demeurent : organisation des JOP et mobilisation du pays, rémunération des agents publics, condition de travail, fonctionnement et présence des services publics sur tout le territoire national pour n’en citer que quelques-uns.
Faute d’interlocuteur, le dialogue social indispensable ne peut pas avoir lieu. Cette situation est un manque de respect, à la fois, vis-à -vis des 5,5 millions d’agents publics, mais aussi, vis-à -vis du pays.
Pour L’UNSA Fonction Publique, il est nécessaire de connaitre rapidement nos interlocuteurs pour pouvoir obtenir des réponses concrètes.
Nous rappellerons nos priorités :
- La fonction publique doit redevenir attractive et offrir des perspectives de carrière pour tous. L’accentuation de la « rémunération au mérite » (elle existe déjà ) ne résoudra en rien l’absence de politique salariale négociée.
- La hausse des rémunérations alors que les salaires du secteur public ont décroché de plus de 10% en deux ans par rapport à l’inflation et par rapport aux salaires du secteur privé. Rappelons qu’avec seulement une revalorisation minimale de 3,5% en 2022 plus 1,5% en 2023 et avec 5 points d’indice pour tous (24,61 € mensuels) les agents publics des trois versants sont très loin du compte. Pourtant, l’inflation alimentaire comme celle des logements se poursuit.
Pour l'UNSA Fonction Publique, une hausse de salaire est indispensable en 2024 pour tous les agents, à l’heure de nouvelles augmentations comme celle du prix de l’électricité d’au moins 8,6% au 1er février !
L’amélioration des conditions de travail et de la qualité de vie au travail doit être au cœur du dialogue social mais pour dialoguer comme pour négocier, il faut être au moins deux.
Bagnolet le 22 janvier 2024
Luc Farré
Secrétaire Général de l'UNSA Fonction Publique