L’UNSA a demandé un calendrier précis, estimant que la clarté sur les rythmes et les étapes de la réforme était indispensable pour rétablir la confiance dans la parole de l’exécutif. Celle-ci ayant été brouillée, et notamment sur ce dossier, par de trop nombreux épisodes de cacophonie.
Pour l’UNSA, la durée de la concertation/négociation qui s’ouvre, avec les partenaires sociaux, sur les grands principes de la loi, doit être connue et l’avant-projet de loi rendu public au premier trimestre 2020.
L’UNSA a exigé des engagements pour que parallèlement aux discussions sur la loi, s’ouvrent des négociations, sur la transition des régimes actuels vers le nouveau système et ainsi que des discussions sur les secteurs les plus impactés par les modifications (notamment les enseignants, les infirmières, les aides-soignants, les personnels de la RATP, de la SNCF, de l’énergie, etc.) avec, à la clé, des engagements de la part des entreprises et des employeurs publics.
Sur la consultation citoyenne, l’UNSA a demandé que l’on ne reparte pas d’une page blanche. Elle considère que le débat avec le plus grand nombre de Français pour s’approprier le sujet, est positif.
L’UNSA a réaffirmé qu’il fallait protéger les 10 ou 15 premières générations concernées par d’éventuels impacts négatifs de la réforme. Par ailleurs, elle devra aussi garantir le maintien des mécanismes de solidarité et de réduction des inégalités, particulièrement pour les femmes, les salariés ou agents exposés à la pénibilité au travail, aux carrières incomplètes.
De plus, des conditions de vie dignes doivent être assurées aux retraités. C’est pourquoi, nous revendiquons que le minimum de pension soit porté au niveau du SMIC.
Enfin concernant le débat sur « âge du taux plein » et/ou durée de cotisation, l’UNSA souhaite une synthèse permettant l’âge du taux plein comme référence et l’extension du dispositif de départ anticipé pour carrières longues en l’élargissant à ceux ayant commencé à travailler avant 20 voire 21 ans.
Sur l’équilibre financier du système, l’UNSA souhaite que ce ne soit pas une logique à court terme qui soit choisie et que la réforme ne serve de prétexte à des économies ou à des pénalités pour les seuls salariés.
L’UNSA attend désormais les annonces du gouvernement et s’engagera dans les discussions et négociations pour défendre l’intérêt général de notre pacte social et les intérêts plus particuliers de ceux qu’elle représente.
Communiqué du 6 septembre 2019
Laurent Escure
Secrétaire Général