La 2nde phase du plan d’action intersyndicale des cheminots s’est mise en place, avec toujours une très forte mobilisation ce lundi 9 avril (43 % de grévistes selon la direction) et donc une grande majorité de trains annulés (4 TGV sur 5, 2 TER sur 3, 5 Intercités sur 6).
Dans ce dossier, le gouvernement se soucie-t-il vraiment de l’avenir du ferroviaire ou d’abord de son propre intérêt politicien ?
La question est posée lorsqu’on constate le défilé médiatique des ministres armés de leurs fiches "d’éléments de langage" pour signifier, sur un registre plus ou moins martial, que tout est arrêté et que rien ne bougera car... Car les dessertes ferroviaires seront mieux rendues dans un cadre concurrentiel et qu’en voici les preuves… Car le gouvernement l’a déjà décidé et que c’est donc forcément bon puisqu’il l’a décidé…
On trouvera la réponse à cette question dans ce constat : jeudi et vendredi dernier, 8 heures de discussions entre la ministre du Transport et les syndicats n’ont abouti sur...rien !
Dans un contexte aussi fermé, l’UNSA Ferroviaire continue résolument à porter analyses et propositions (www.unsa-ferroviaire.org).
Elle a ainsi proposé plusieurs amendements au projet de loi qui débute son examen à l’Assemblée nationale aujourd’hui pour adoption le 17 avril.
Redisons ici qu’en matière ferroviaire comme dans toute question sociale, rien ne se fera contre les salariés du secteur.
La négociation pour trouver un compromis ou l’entêtement politicien sur le dos des usagers ?
C’est ce que le gouvernement doit choisir.