Après la publication du rapport Spinetta, le gouvernement a annoncé une réforme de la SNCF dans le cadre de la transcription de la directive européenne d’ouverture du marché ferroviaire à la concurrence.
L’UNSA Ferroviaire, 2ème syndicat de la SNCF, n’a jamais été contre les évolutions nécessaires pour développer l’attractivité du ferroviaire.
Mais elle estime, et l’UNSA avec elle, que le gouvernement ne doit pas se tromper de cible : Le statut des cheminots n’est pas le principal obstacle au bon fonctionnement du système ferroviaire.
C’est d’abord la question de la dette et du financement global de la SNCF qui doit être traitée. Les investissements massifs dans les lignes à grande vitesse décidés par l’Etat sont en effet largement responsables du manque d’entretien et du délaissement des petites lignes, nuisant notamment à la qualité de service due aux usagers.
Des concertations se sont ouvertes le 1er mars avec le ministère du Transports. L’UNSA Ferroviaire y fait valoir ses mandats. Elle transmettra notamment à la ministre des éléments par métier sur les contraintes du transport ferroviaire, en particulier en matière d’exploitation, de travail de nuit ou de continuité de service.
L’UNSA Ferroviaire a décidé d’appeler à une manifestation nationale des cheminots le 22 mars.
Avec l’intersyndicale de la SNCF, elle met en garde le gouvernement contre un recours aux ordonnances qui sonnerait comme un passage en force, dans un dossier complexe où le dialogue et la concertation doivent primer.