Après une interruption de plus d’un mois, les concertations avec la Haut-Commissaire en charge de la Réforme des Retraites reprennent. C’est dans ce cadre, qu’une délégation, conduite par Luc Bérille, Secrétaire général de l’UNSA, a rencontré Jean-Paul Delevoye, Haut-Commissaire ce vendredi 25 janvier. Cette rencontre avait pour objectif de faire un point sur les conditions d’ouverture des droits à pension et sur la retraite anticipée pour carrière longue.
L’UNSA a noté avec satisfaction que le HCRR prévoit le maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans. Nous avons également pris acte de sa proposition de mettre en place une surcote au-delà de l’âge légal de départ (62 ans), surcote qui existe par ailleurs déjà dans le système actuel. L’UNSA, favorable au principe énoncé dans la loi de 2003 qui retenait comme objectif qu’un assuré social passe les 2/3 de sa vie en activité et le 1/3 restant en retraite, milite pour la mise en place d’un plafond au-delà duquel la surcote ne serait plus applicable. Pour l’UNSA, les bornes d’âges de départ actuellement en place (soit de 62 ans à 67 ans) doivent être maintenues.
Enfin l’UNSA a réitéré son attachement au dispositif « carrières longues » car il permet de bénéficier d’une retraite anticipée notamment pour les assurés sociaux ayant validé au moins 4 ou 5 trimestres avant l’âge de 16 ans.
Lors de cette rencontre, l’UNSA a rappelé que les différentes réformes des retraites ont permis de faire évoluer le système. Les mesures mises en place ont permis de prendre en compte la problématique des carrières heurtées ou encore incomplètes qui touchent majoritairement les femmes.
Elles se sont traduites notamment par l’abaissement du nombre d’heures de SMIC pour valider un trimestre d’assurance (2014). Cette mesure a permis aux salariés à temps partiel, aux CDD (Contrats à durée déterminée), aux intérimaires, aux apprentis et aux saisonniers d’atteindre plus facilement le nombre de trimestres requis pour bénéficier d’une retraite à taux plein, c’est-à -dire sans décote.
Dans le même esprit, la prise en compte des 25 meilleures années pour le calcul de la pension des salariés du secteur privé dans le système actuel, permet toutes choses égales par ailleurs, d’écrêter les plus mauvaises années.
Demain, dans l’éventualité d’un régime universel par points, le calcul de la pension se fera sur l’ensemble de la carrière. L’UNSA a donc alerté le HCRR, sur le fait que mécaniquement, et sans mise en place de mesures correctrices, cette réforme aurait pour conséquences une baisse des pensions pour les publics les plus fragiles. L’UNSA ne saurait donc accepter une telle mesure puisque nous revendiquons que les niveaux de pension soient le moins éloigné possible des revenus d’activité et comparables à ceux observés aujourd’hui.
Pour conclure, Luc Bérille a réitéré son mécontentement puisqu’au aujourd’hui le HCRR n’a toujours pas fourni des simulations précises.