Adopté en première lecture par l’Assemblée nationale, le projet de loi “pouvoir d’achat” continue son parcours législatif. Pour l’UNSA, même si certaines mesures permettront de soulager certains ménages, l’ensemble reste largement insuffisant.
Revalorisation des prestations sociales de 4%, des APL de 3,5%, triplement du plafond de la prime “Macron”, intéressement… Telles sont les quelques mesures présentées par le Gouvernement dans le projet de loi “pouvoir d’achat”. Celles-ci ont été légèrement amendées par l’Assemblée nationale au cours de la semaine précédente.
Encore en discussion le 25 juillet à l'Assemblée Nationale, le projet de loi finances rectificative complète le paquet "Pouvoir d'achat". Celui-ci contient, notamment, une aide exceptionnelle de rentrée pour les ménages modestes, la suppression de la redevance audiovisuelle ou encore le relèvement du plafond des heures supplémentaires défiscalisées.
Si certaines mesures seront bienvenues, comme la revalorisation des prestations sociales, l’UNSA regrette que le projet de loi pouvoir d'achat n’aborde pas la question de l'augmentation des salaires, premier levier pour améliorer le pouvoir d’achat. L’accent mis sur des primes défiscalisées et désocialisées ne répond pas aux enjeux du moment, sachant que la majorité des salariés n’en bénéficient pas et qu’elles mettent à mal le financement des comptes publics.
Pour l’UNSA, afin de dynamiser les négociations de branches, il aurait fallu imposer une conditionnalité des aides publiques pour les entreprises ne jouant pas le jeu en matière salariale. Par ailleurs, au nom de la justice et de la cohésion sociales, l’UNSA estime que des mesures fiscales ambitieuses méritent d’être mises en place comme le rajout d’une tranche d’imposition supplémentaire pour les plus hauts revenus ou la taxation des superprofits réalisés pendant la crise.
L’UNSA, qui a fait part de ses propositions dans le cadre du débat parlementaire, espère encore que des évolutions positives interviendront cet été afin de préserver davantage le pouvoir d’achat des actifs, des retraités et des étudiants.