La crise du pouvoir d’achat, notamment avec l’envolée des prix de l’alimentaire et des biens de consommation courante, ne sera résolue que par des hausses significatives de salaires dans les secteurs privé comme public. Une meilleure répartition des richesses doit en être le moyen. Une fiscalité plus exigeante pour les plus hauts revenus permettrait également d’avancer vers plus de justice sociale et plus de solidarité en direction des plus fragiles et des plus précaires. Pour l’UNSA, la responsabilité des employeurs et du gouvernement sur ce sujet est immense.
La transformation écologique devient une nécessité vitale. Il faut faire plus, et plus vite. Les politiques et la gouvernance économique en Europe actuellement rediscutées doivent déboucher sur des réorientations. Avec la Confédération Européenne des Syndicats nous demandons à sortir de l’impasse de la rigueur et du poison de l’austérité. Des plans d’investissements colossaux doivent voir le jour pour répondre aux défis du changement climatique et des transitions technologiques.
Salaires, pouvoir d’achat, transformation écologique, égalité femmes-hommes, sont les thèmes de cette rentrée pour l’UNSA. Nous nous retrouvons donc pleinement dans l’appel à la mobilisation de l’intersyndicale pour la journée européenne du 13 octobre. L’UNSA invite ses structures à faire de cette journée un grand rendez-vous d’expression de nos revendications.
Enfin, en cette rentrée l’UNSA s’inquiète de l’influence grandissante de l’extrême droite dans notre pays comme en Europe. Elle constate que des travailleurs se font berner par ces populistes et que certains espèrent même leur arrivée au pouvoir. Comme elle l’a fait à son dernier congrès, l’UNSA continuera à combattre l’extrême droite, et notamment le Rassemblement National. Elle se battra avec ses structures pour l’empêcher d’accéder au pouvoir. Il n’y a pas de fatalité. Avec les démocrates, il nous appartient de ne pas abandonner ce combat. L’UNSA appelle ses membres à convaincre leurs collègues et leurs proches de la nocivité du projet de l’extrême droite. L’extrême droite reste l’ennemie des droits sociaux, de la solidarité universelle, du syndicalisme, et donc des travailleurs.
Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA