Une salariée, en arrêt de travail depuis plusieurs semaines pour un burn-out, a été auditionnée par la police, à la suite de la plainte déposée par la direction de l’IFAC, après la disparition d’une tour d’ordinateur au siège de l’association.
« Nous avons été nombreux à témoigner à la direction notre indignation, suite à la perquisition opérée par les forces de police à 6h30 du matin, au domicile d’une salariée en arrêt de travail », écrit dans un communiqué l’intersyndicale réunissant la CFE-CGC, CFTC et l’UNSA.
Lundi midi, des salariés se sont réunis devant le siège de l’association avec des pancartes « je suis solidaire », en soutien à cette salariée.
« Nous ne remettons pas en cause le travail de la police mais c’est évident que les enquêteurs ont été orientés. Il s’agit de soupçons surprenants et de méthodes violentes. Une perquisition c’est un événement dans une vie », s’inquiète Élisabeth Caruette, la déléguée syndicale de l’UNSA, visant directement la direction de l’IFAC Provence.
“C’est ce climat social délétère et sous pression qu’on dénonçait en juillet 2016 quand nous avons lancé notre première grève”.
Principal partenaire et gestionnaire de la Ville de Marseille pour la gestion d’équipements - 12 Maisons pour tous (MPT) en délégation de service public (DSP) et une centaine d’écoles sur les temps d’activité périscolaire (Tap), l’IFAC Provence a été mise en redressement judiciaire. Cette situation l’écarte désormais de toute candidature pour les DSP qui doivent être reconduites pour la gestion des MPT après mai 2018.
D’où le commentaire d’Élisabeth Caruette : “Je m’interroge sur la capacité de l’association à poursuivre une activité quand elle ne peut plus candidater, que son endettement s’accroît, que les salariés travaillent dans la crainte et l’intimidation, avec rupture de tout dialogue social…”