Lors de son intervention devant l’assemblée nationale, le Premier Ministre n’a, à aucun moment, évoqué, dans le plan de déconfinement du 11 mai, l’ordre judiciaire, qu’il s’agisse des juridictions civiles ou pénales.
Pourtant la justice est un élément clef de notre démocratie. Les juridictions doivent pouvoir reprendre toutes leurs activités tout en respectant la sécurité des personnels des services judiciaires et pénitentiaires, des magistrats qu’ils soient professionnels ou non, des avocats et bien sûr des justiciables.
Aussi, l’UNSA demande que tous les moyens soient mis en œuvre (sécurité, masques, distanciation gel hydroalcoolique, gants, fléchages…) pour que les audiences puissent reprendre dans des conditions optimales en matière de sécurité sanitaire, à partir du 25 mai, après une période de deux semaines d’audit et de réadaptation des locaux et des processus.
Un dialogue constructif doit avoir lieu avec les organisations syndicales, et ce à tous les niveaux. L’UNSA rappelle que plus de 1200 postes de personnels de greffe sont toujours vacants.
Ce manque de personnel impacte de façon importante le fonctionnement des juridictions et notamment celui des Conseils de Prud’hommes qui sont souvent situés dans des bâtiments distincts.
L’UNSA réaffirme qu’avec les personnels du ministère de la justice, la justice prud’hommale ne doit pas être oubliée de cette reprise d’activités, a fortiori dans une situation de crise économique et sociale à venir, où il est à craindre une inflation des contentieux, en sus de toutes les affaires qui n’ont pu être entendues pendant plusieurs mois.