Le Conseil d’État, dans sa décision du 10 octobre 2022, n’a pas annulé le décret actant l’entrée en vigueur du nouveau mode de calcul du salaire journalier de référence (SJR).
L’UNSA continuera de s’opposer à la réduction des droits des demandeurs d’emploi.
La réforme du mode de calcul du SJR entrée en vigueur le 1er octobre 2021 conduit à la baisse de l’allocation chômage pour les demandeurs d’emploi qui alternent plusieurs contrats entrecoupés de période de chômage. Elle est profondément injuste car elle fait porter la responsabilité de l’augmentation des contrats courts sur les actifs alors que les études montrent que ce n’est pas un choix de leur part.
Des réductions drastiques de prestations pour les demandeurs d’emploi et presque rien pour les entreprises qui abusent des contrats courts, hormis un système de bonus-malus, peu incitatif et mal calibré. Rien non plus pour réguler les CDD d’usage, malgré plusieurs rapports recommandant un encadrement plus strict de ces contrats.
Et le Gouvernement actuel souhaite poursuivre dans la même voie que le précédent : réduire la durée d’indemnisation notamment pour les séniors ou durcir les conditions d’accès à l’indemnisation si la situation dans le domaine de l’emploi est favorable.
Par ailleurs, l’UNSA s’inquiète de la piste annoncée par le ministre du Travail qui obligerait les séniors à envisager d’accepter un emploi moins bien payé en compensant par une indemnité chômage le manque à gagner.
Pour l’UNSA, les réductions de droits et les discours stigmatisant les demandeurs d’emploi doivent cesser.
Le chômage n’est pas une partie de plaisir et les mesures issues de la réforme de 2019 ne peuvent qu’accroître les difficultés économiques de nombreux actifs.
L’UNSA, favorable à une assurance chômage protectrice financièrement et offrant un accompagnement humain et efficace, s’opposera à toute volonté de réduire une nouvelle fois les droits des demandeurs d’emploi.
Laurent Escure, Secrétaire Général de l'UNSA