Tout comme l’ensemble des acteurs de l’éducation, l’UNSA Éducation a parfaitement conscience de la difficulté qu’engendre nécessairement une telle situation sanitaire pour maintenir la continuité pédagogique et pour accueillir nos élèves au sein des écoles, collèges et lycées. Les personnels mobilisent depuis deux ans toute leur énergie pour maintenir ce lien essentiel pour la jeunesse.
C’est pourquoi nous ne pouvons pas accepter que le gouvernement et le ministre viennent ajouter de la crise à la crise. Nous ne pouvons pas accepter le mépris affiché pour les personnels par une communication médiatique qui prend le dessus sur l’information directe et la clarté des mesures à mettre en œuvre. Nous ne pouvons pas accepter le manque d’humilité et d’empathie, le décalage entre les annonces et la réalité sur les équipements de protection, sur le remplacement, sur les aménagements concernant la qualité de l’air, sur la capacité à mettre en œuvre les mesures quelques heures après les annonces comme la délivrance d’auto-tests par les pharmacies. Tout ceci engendre une tension majeure qui s’ajoute à toutes les difficultés déjà fortes de gestion d’une crise sanitaire exceptionnelle.
L’UNSA Éducation l’a exprimé avec force lors de la réunion de ce jour avec le ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des sports.
Aujourd’hui, dans les écoles, les collèges et les lycées, les personnels ne parviennent plus à gérer le suivi de l’ensemble des cas et les interprétations locales du protocole mettent parfois tout le monde en difficulté.
Nous avons réitéré nos exigences constantes pour gérer cette crise dans la durée :
- de procédures qui tiennent compte des nécessaires délais de précaution et de gestion lorsqu’il y a des élèves positifs,
- de fourniture de masques protecteurs pour les personnels (chirurgicaux qui devraient arriver mais également FFP2 pour celles et ceux qui le souhaitent) et des autotests pour les personnels,
- de tests cadrés par une logique de santé publique et avec des moyens adaptés,
- d’équipements en capteurs de CO2 et de purificateurs d’air,
- de recrutement de personnels sur listes complémentaires et également de contractuels jusqu’à la fin de l’année scolaire, ainsi que de recrutement d’assistants d’éducation,
- de priorisation de l’activité avec le report de tout ce qui n’est pas essentiel à la gestion de crise (réunions, rédactions de projets, formations, enquêtes, contrôle de l’enseignement dans la famille,…),
- la mise en place du télétravail conformément aux préconisations de la fonction publique, dès que c’est possible, en particulier dans les services académiques mais également dans les EPLE, dans le respect de l’organisation du service.
- suppression du caractère obligatoire des évaluations de mi-CP qui ne font pas sens dans un contexte très perturbé.
- report des évaluations d’EPLE et d’écoles programmées dans la période (phase d’auto-évaluation comme phase d’évaluation externe)
- report du lancement d’évaluations DEPP, comme celle du panel 21 en petite section, dont le protocole est très chronophage
- Non cumul enseignement en présentiel/distanciel. Le ministre doit non seulement écrire noir sur blanc ce qu’il dit aux représentants syndicaux mais il doit aussi en faire une communication publique en particulier en direction des parents