Pour réduire le déficit public, l’exécutif fait le choix de creuser encore plus les inégalités en demandant aux salariés de contribuer au financement de leur formation.
L’UNSA s’insurge contre cette nouvelle coupe budgétaire et réaffirme son opposition à un reste à charge sur le compte personnel de formation (CPF).
Pour l’UNSA, cette mesure est inacceptable et en aucune manière « juste et nécessaire » comme l’affirme le ministre chargé des Comptes publics.
Prévue dans le projet de loi de finances 2023, cette décision a pour effet de mettre à contribution les salariés s’ils souhaitent se former. Un décret en Conseil d’État est attendu en avril.
Sous prétexte de générer une économie de 200 millions d’euros sur un montant de 2,2 milliards de dépenses prévues pour le CPF en 2024, ce sont une fois encore les salariés qui vont en faire les frais.
Pourtant, l’exécutif n’a cessé de répéter que la formation constituait le levier pour accompagner les transformations écologique et numérique et la compétitivité des entreprises.
Cette participation forfaitaire -dont le montant devrait être de l’ordre de 10%- risque de décourager voire d’empêcher les personnes les plus fragiles et moins qualifiées de se former.
Qu’à cela ne tienne !
Les salariés pourront être exonérés du ticket modérateur si l’employeur abonde en cas de solde insuffisant.
Si l’UNSA n’est pas opposée au principe d’un abondement, il n’en demeure pas moins que cette solution interroge. Quels salariés bénéficieront de l’abondement ?
Qu’en est-il de la philosophie du CPF et de son fondement universel ?
Quelle réelle liberté de choisir sa formation et de sécuriser son avenir personnel et professionnel ?
Pour l’UNSA, la mise en place d’un reste à charge est une mesure injuste d’autant plus que ouvriers et employés représentent près de 7 personnes sur 10 formées grâce au CPF.
Une fois de plus, les plus démunis devront se serrer la ceinture.