Assurance chômage : perspective d’un nouveau passage en force

communique_de_presse_m.jpg, nov. 2018Le projet de loi proposé par le Gouvernement prévoit de prolonger les règles actuelles de l’assurance chômage après le 1er novembre 2022 et affaibli une nouvelle fois le fonctionnement paritaire du système.

Pour l’UNSA, c’est aux partenaires sociaux de reprendre la main dans le cadre d’une réelle négociation.

Le Gouvernement avait choisi en juin dernier de ne pas envoyer le document de cadrage censé enclencher les négociations entre partenaires sociaux pour redéfinir les règles de l’assurance chômage. Il propose donc de les prolonger jusqu’à fin 2023 maximum et d’engager une concertation avec les organisations syndicales de salariés et d’employeurs.

Celle-ci démarre déjà sur des bases non partagées. Le Gouvernement souhaite imposer, quoi qu’il en coûte socialement, la modulation des règles de l’assurance chômage en fonction de la conjoncture économique. En effet, même si toutes les organisations syndicales s’y opposent, il anticipe d’agir par décret si la concertation n’aboutit pas.

Or, les demandeurs d’emploi ne sont pas responsables du chômage et des difficultés de recrutement ! Comme l’exprimait récemment la Dares, celles-ci ont comme causes principales les problèmes d’attractivité des métiers et l’inadéquation des compétences.

Concernant les discussions sur la gouvernance du système d’assurance chômage, l’UNSA y est favorable mais estime que les partenaires sociaux devront y conserver une place prépondérante.

L’UNSA, qui continue de dénoncer les dispositions issues de la réforme de 2019 reste mobilisée pour une assurance chômage qui protège financièrement les demandeurs d’emploi en les accompagnant humainement vers l’emploi durable. De nouvelles baisses de droits sont inacceptables.