Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique : Oui à une négociation au service de l’intérêt des agent·e·s

Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des comptes publics ouvre le 10 septembre des négociations sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique.

L’UNSA Fonction publique en attend des avancées concrètes et ambitieuses en faveur des agent·e·s publics.

L’UNSA Fonction publique entend aller plus loin que le protocole d’accord du 8 mars 2013 qu’elle a signé et dont la mise en œuvre doit se poursuivre. Elle déplore une année blanche pour l’égalité professionnelle en 2018, en termes d’effets concrets pour les agent·e·s.

Les employeurs publics doivent être exemplaires, en particulier l’État à la fois employeur et prescripteur de normes. Ils doivent être volontaires, cohérents et engager des plans d’actions.

Volontarisme : renforcer les mesures pour parvenir à l’égalité réelle

  • L’UNSA Fonction publique revendique l’amélioration des rémunérations et des déroulements de carrière des métiers les plus féminisés de la Fonction publique (filières sociale, administrative, enseignante, petite enfance, santé, …).
  • Des dispositifs permettant la résorption des causes des écarts salariaux constatés doivent être adoptés sans tarder.
  • Des engagements doivent être pris sur ces priorités et se traduire par des moyens budgétaires correspondants.

Cohérence : prendre en compte la dimension de l’égalité professionnelle

  • L’égalité professionnelle doit bénéficier d’une démarche intégrée dans le cadre des discussions soumises au dialogue social dans la Fonction publique. À ce titre, les quatre chantiers ouverts par le gouvernement dans la concertation « Refonder le contrat social avec les agents publics » doivent rester en cohérence avec la négociation engagée.
  • Les effets des congés liés à la parentalité sont indéniables sur les salaires, les carrières et le niveau des pensions. Des changements doivent avoir lieu pour les neutraliser, que ce soit au niveau national ou dans les directives européennes.
  • L’UNSA Fonction publique fait de cette cohérence une condition de crédibilité et de réussite.

Plans d’actions :

  • Recrutements, nominations et promotions transparents et équilibrés, formation des acteurs, identification des écarts de rémunération, présentation des données sexuées, place du dialogue social sont parmi les leviers avérés qu’il faut renforcer. Dès lors qu’ils s’y engagent, les employeurs publics doivent les actionner par des plans d’actions nationaux déclinés localement. Bilans et évaluations de ces actions doivent être conduits.
  • La prévention des violences sexuelles et agissements sexistes doit se concrétiser au quotidien. La lutte contre ce fléau passe notamment par le traitement réel et rapide des situations signalées.
  • L’UNSA Fonction publique demande l’adoption de mesures contraignantes assorties de sanctions financières en cas de non-respect. Ces pénalités devront alimenter un fonds dédié à l’égalité professionnelle dans la Fonction publique, pour atteindre les objectifs fixés.

Le Président de la République a déclaré l’égalité Femmes-Hommes « Grande cause nationale du quinquennat ». L’UNSA Fonction publique s’engage dans cette nouvelle négociation qui ne doit pas se contenter d’être une « grande causerie nationale » pour la Fonction publique.