L’UNSA A 25 ANS

Le 12 février 1993, se tenait, à Paris, l’assemblée constitutive de l’UNSA. La Fédération de l’Education Nationale (aujourd’hui UNSA Education), la Fédération Générale Autonome des Fonctionnaires, la Fédération Maîtrise et Cadres de la SNCF (aujourd’hui UNSA Ferroviaire), la Fédération Autonome des Transports (aujourd’hui UNSA Transports), la Fédération Générale des Syndicats et Organisations de l’Agroalimentaire (aujourd’hui UNSA 2A) réalisaient ainsi le premier regroupement structurel du syndicalisme français depuis 1948.

Joy.png25 ans, c’est peu dans un paysage syndical français plus que centenaire. Mais que de chemin parcouru dans ce court moment !

Du cartel de départ, l’UNSA a su muter vers une union nationale interprofessionnelle en capacité de porter une réflexion, des propositions et des actions pour les salariés et agents publics de notre pays, et d’Europe via notre affiliation à la CES. L’organisation des débuts, essentiellement implantée dans les services publics, a étendu son syndicalisme dans les entreprises, dans un nombre croissant de secteurs économiques.

Cette émergence ne s’est pas produite par miracle. Que d’obstacles à franchir, accumulés sur notre route par le conservatisme ! L’arrêté de 1966 d’abord. Accordant un monopole de représentation, et les moyens afférents, à 5 organisations, il figeait autour du paysage de 1966, la règle des relations sociales. Jusqu’à la loi d’août 2008 qui assoira enfin la représentativité sur le vote démocratique des salariés, pendant ses 15 premières années, l’UNSA paiera de plus de 1400 procès en représentativité son péché originel : être née après 1966.

En syndicalisme aussi, les jeunes peuvent avoir le tort de n’être pas assez vieux… Puis de 2008 à 2017, il fallut encore subir une période transitoire impliquant la non application intégrale à l’UNSA des principes d’égalité de traitement. Ces montagnes, l’UNSA les aura soulevées, grâce à ses militants et à la confiance croissante des salariés et agents à son égard. Notre secret ? Un projet fort, des valeurs et des convictions chevillées au corps.

Oui, 25 ans après, nous voulons une UNSA encore plus forte. Pourquoi faire ?

Martine Le Gal, première Secrétaire Générale de l’UNSA, répondait ainsi ce 12 février 1993: « Pas une sixième confédération, pas une arme contre quiconque, pas une organisation de plus dans un paysage syndical déjà trop dispersé, émietté, affaibli. Mais la concrétisation d’une volonté farouche et d’un espoir partagé : créer ce déclic et cette petite flamme qui, modestement, peuvent permettre le sursaut nécessaire pour redynamiser et construire en France un syndicalisme fort, représentatif, un syndicalisme réformiste, un syndicalisme essentiel pour la démocratie. »

25 ans après, il n’y a pas un mot à enlever.