Comment prendre en compte la pénibilité dans la fonction publique ?

arton3105.png, janv. 2020Retraites : l’année 2020 débute par l’ouverture d’une concertation portant sur la pénibilité et sur la gestion des fins de carrière dans la fonction publique.

L’UNSA a formulé des propositions pour permettre au plus grand nombre d’agents de bénéficier de la prise en compte de la pénibilité et de garantir des droits aux agents bénéficiaires du service actif.

Aujourd’hui, la pénibilité n’est pas prise en compte dans la fonction publique. Seuls les bénéficiaires du service actif peuvent partir plus tôt en retraite.

La réforme des retraites voulue par le gou­ver­ne­ment prévoit, en s’appuyant sur le rapport Delevoye, que seul le service actif lié à la dangerosité (Police nationale, administration pénitentiaire, douanes, sapeurs-pompiers, police municipale) et celui des ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne soit maintenu.

Les agents de la Fonction publique hospitalière et les agents techniques des col­lec­ti­vi­tés n’en béné­fi­cie­ront plus.

Pour l’UNSA Fonction Publique,

L’ins­tau­ra­tion du compte pénibilité ne peut pas remplacer le service actif sans revoir le nombre de critères de pénibilité actuels (le travail de nuit, le travail en équipes successives alternantes, les activités en milieu hyperbare, le travail répétitif, les tem­pé­ra­tu­res extrêmes, le bruit) et sans revoir les seuils nécessaires pour obtenir des droits. Elle a donc proposé :

- le retour de 4 critères : le port de charges lourdes, les postures pénibles, l’exposition aux risques chimiques et aux vibrations mécaniques. - la création d’un autre critère permettant de prendre en compte les risques psychosociaux.

Comment comptabiliser les droits dans le compte pénibilité ? L’UNSA a demandé à ce que ce soit les métiers qui ouvrent droit à la pénibilité dans la fonction publique.

Pas de perte de droits avec cette réforme, pour l’UNSA ! Elle a demandé que les droits acquis dans le cadre du service actif actuel soient conservés pour tous.

Fin de carrière : L’UNSA a demandé la mise en place du dis­po­si­tif de "retraite progressive".

Préalable Au début de cette séance de concertation, l’UNSA Fonction Publique a rappelé au gou­ver­ne­ment qu’elle souhaitait

- discuter des transitions qu’implique le changement de calcul des pensions fondé sur toute la carrière et non plus sur les six derniers mois, - discuter des situations de tous les agents les moins primés, avec comme objectif qu’il n’y ait pas de perdants de la réforme. - que l’âge pivot soit retiré.

La suite : Des réunions bilatérales auxquelles l’UNSA Fonction Publique participera seront organisées autour de la pénibilité et des fins de carrière d’ici la fin du mois de janvier avec comme objectif pour l’UNSA d’obte­nir le plus de droits possibles pour ensemble des agents. En effet, plus de 1,7 millions d’agents publics sont susceptibles d’être concernés par la prise en compte de la pénibilité.